Faire de la Bourgogne-Franche-Comté un leader de la nanomédecine
Le projet i-NanoT « vise à faire de la Bourgogne-Franche-Comté (BFC) un véritable pôle d’excellence en nanomédecine, en fédérant entreprises, laboratoires et établissements de santé autour d’un consortium ambitieux. »
Pourquoi la nanomédecine ?
La nanomédecine est une révolution pour les soins de demain : en exploitant les propriétés très particulières des structures nanométriques, elle permet de créer des traitements très ciblés et plus efficaces, tout en limitant les effets secondaires — par exemple dans le cancer, les maladies cardiovasculaires ou les inflammations.
Au centre de la stratégie i-NanoT : les nanovecteurs, des structures capables de transporter les médicaments directement vers la cible (cellules malades), ce qui améliore nettement l’efficacité des traitements. Certains de ces nanovecteurs sont conçus pour libérer leur charge progressivement, ou bien être activés par des signaux physiques, chimiques ou biologiques.
Un point particulièrement novateur : certaines nanoparticules sont à la fois thérapeutiques et diagnostiques (c’est le principe du théranostique) — elles peuvent être marquées (par exemple avec des atomes radioactifs) pour permettre à la fois l’imagerie des tissus et le traitement ciblé des maladies.
Structurer la filière régionale
L’un des objectifs stratégiques d’i-NanoT est de mettre en place des méthodologies robustes pour garantir la stabilité, la reproductibilité et la scalabilité des nanovecteurs — des défis majeurs dans le domaine des nanomédicaments.
Le projet i-NanoT dispose d’un budget total de 18,4 millions d’euros, dont 15,6 millions sont financés par le programme FEDER de l’Union européenne.
Un des défis majeurs est d’industrialiser la production des nanovecteurs : pour cela, i-NanoT prévoit des unités pilotes “kilo-lab”, capables de produire des lots à l’échelle pré-industrielle.
L’ambition affichée : produire des nanovecteurs théranostiques normalisés et commercialisables, et devenir un leader européen d’ici 2030.